Les distributeurs alimentaires font face à de nombreux défis : les fluctuations de la demande, les nouvelles attentes des clients, l’inflation et les pénuries de ressources pour en citer quelques-uns.
Dans cet article, nous allons examiner les challenges actuels de la distribution auprès des professionnels de la consommation hors domicile (CHD). Ensuite, nous aborderons les différentes stratégies pour surmonter ces défis.
Si vous préférez, prenez une pause-café en regardant cet extrait qui résume les dernières tendances du marché :
Tendances actuelles de la distribution Food Service en France
Le volume d’affaires
Le premier défi dont nous allons parler, c'est le niveau actuel des volumes.
Pendant la crise sanitaire, l’industrie a fait preuve de capacité d’adaptation, malgré la baisse drastique des volumes. Aujourd’hui, malgré une croissance de la demande sur les dernières années, nous n’avons toujours pas atteints les volumes espérés.
D’un point de vue valeur, certaines entreprises retrouvent des niveaux d’avant la pandémie mais cela s’explique grandement par l’inflation et la répercussion des coûts sur le prix final. D’un point de vue volume, hormis quelques micro-segments spécifiques, la demande est toujours fragile et très incertaine.
Dans ce contexte, l’objectif des grossistes alimentaires est à la fois de sauvegarder leur marge, tout en recherchant de nouveaux canaux de croissance.
L’augmentation des coûts
En outre, les distributeurs font face à des coûts structurels de plus en plus élevés - stimulés par les coûts de personnel, de frais logistiques et de loyers. Ces coûts fixes pèsent grandement sur les marges, car ils sont encore répercutés sur des niveaux de volume limités.
S’ajoute à cela la problématique des coûts variables : Bien que la tendance soit à une stabilisation, les prix du gazole professionnel, d’énergie et des matières premières restent sur des niveaux historiquement hauts.
Parallèlement, les démarches environnementales impactent de plus en plus les coûts de la logistique. Les gestionnaires de flotte doivent désormais se doter de camions avec des moteurs plus récents et électrifier une partie de leur parc de véhicules. Certaines entreprises investissent dans la cyclologistique pour pouvoir circuler en centre-ville.
Les attentes des clients
Dans ce marché turbulent, les distributeurs doivent être en proximité avec leurs clients pour comprendre leurs attentes.
D’un côté, il y a des clients finaux avec des nouveaux comportements : le consommateur d’aujourd’hui veut plus de choix et plus de produits frais qui viennent de circuits courts. Il va également exiger que ce qui arrive dans son assiette a un impact écologique le moindre possible.
De l’autre côté, les restaurateurs, hôtels et cantines attendent de plus en plus de services de la part des grossistes alimentaires. En ce qui concerne la livraison, ils demandent le choix du créneau, la faculté de se faire livrer sur un temps assez court, voir dans la même journée, la livraison sans contact, etc.
Pour mettre les produits à la disposition de plus de clients, les fournisseurs doivent également poursuivre la digitalisation des commandes.
Comment réagissent les distributeurs ?
Le constat est simple : les volumes de commandes n’augmentent pas autant qu’espéré et il devient de plus en plus complexe et couteux de pouvoir servir les clients.
Alors, comment réagissent la plupart des distributeurs alimentaires faces à ces défis ?
D’un côté, il y a des distributeurs qui cherchent à faire des économies d'échelle soit via l'acquisition d’entreprises, soit en nouant des partenariats. D'autres vont chercher à se spécialiser sur un segment de marché en particulier.
Certains grossistes poursuivent des gains de productivité, notamment via le déploiement des technologies. Les solutions telles que l’optimisation de tournées et l’automatisation de l’entrepôt peuvent améliorer la productivité tout en atténuant la pénurie de main-d’œuvre.
Il y a d'autres sociétés qui retrouvent des marges en proposant de nouveaux produits ou de nouveaux canaux de vente pour attirer davantage de clients.
À la recherche de rentabilité
Dans ce marché disrupté, les modèles de distribution traditionnels sont remis en question. Jusqu'ici la survie des entreprises a été grandement facilitée par le fait de pouvoir répercuter les coûts sur les prix finaux. Mais ce n’est pas une stratégie qui peut continuer indéfiniment.
L’objectif de toute entreprise est de faire du profit. Dans un contexte économique incertain, la plupart des organisations cherchent à maximiser le profit par le biais de politiques de réductions des coûts et d’augmentation de la productivité.
Cependant, générer plus de profit passe également par l’augmentation des revenus. Il faut donc pouvoir se différencier sur son marché, notamment via l’ajout de services, afin de pouvoir gagner des parts de marché.
Pour demeurer compétitif, les grossistes alimentaires vont devoir repenser leur stratégie autour de deux axes :
- L’optimisation et l’automatisation des processus afin de réduire les coûts.
- La différentiation via l’ajout de service afin de récupérer plus de part de marché
L’optimisation des opérations de livraison permet aujourd’hui aux entreprises de pouvoir influer grandement sur ces deux axes.
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